Cette installation, reprend, détourne, des gestes, des techniques, des matériaux utilisés par les Dj’s. « Elle a pour point de départ le « break ». A la fois, comme référence musicale, au travers du « breakbeat », élément premier du rap qui consiste à extraire et répéter en rythme, de minuscules portions d’un disque et comme « technique retenue pour cette installation – « to break », entendu alors dans un sens presque littéral, qui signifie « rompre » mais aussi « couper », « trancher » »*
Nous avons donc découpé, des centaines de disques vinyles, pour la plupart issus de notre collection personnelle.
Nous les avons ensuite juxtaposé, de manière à créer deux lignes sinueuses : deux circuits. Des disques identiques ont été utilisés d’un circuit à l’autre, mais pas obligatoirement les mêmes fragments, ou les mêmes faces. Chaque circuit est parcouru par un véhicule équipé d’un saphir qui restitue le son des microsillons. Les véhicules passent d’un fragment de disque à l’autre, sautent d’un sillon à l’autre. Au gré de leurs déplacements, ils « mixent » une composition stéréophonique. La musique est dépliée dans l’espace et dans le temps.
Des voix, des rythmes, des mouvements, des noms rivalisent, se répètent, se répondent, se retournent dans cette composition à la fois musicale et plastique.
Texte, images et vidéo : Cléa Coudsi et Éric Herbin
Matériel et prestations d’Interface-Z
- Matériel dédié.