Il s’agit d’un plateau sur lequel repose une feuille de papier quadrillée vierge effectue un mouvement de gauche à droite. Au dessus, un bras se déplace perpendiculairement au plateau.
Cinq aiguilles sont fixées à l’élément surplombant. Elles descendent, piquent, se lèvent tour à tour, et selon des rythmes différents, percent la surface de papier de milliers de trous de quelques millimètres de diamètre. Les paroles émises dans l’installation « Les Tournants » ont été traduites en code binaire. Ce code commande l’impulsion des aiguilles. Il est l’empreinte d’une voix, d’un récit. Lentement les aiguilles marquent la surface du papier. Elles donnent à voir des séquences parlées et rendent visibles des signaux acoustiques (des amplitudes, des attaques, une enveloppe sonore, des fréquences, des phonèmes, des consonnes). Dans le même temps, elles vident le papier d’une partie de sa matière. Il faut approximativement six heures à l’appareil pour graver une séquence entière. Le spectateur n’assiste qu’à une part de ce long travail. Doucement, le papier se fragilise, devient dentelle.
Texte, images et vidéo : Cléa Coudsi et Éric Herbin
Matériel et prestations d’Interface-Z
- Programmation sur Raspberry.